dimanche 21 juin 2015

Le fille de papier



"La fille de papier"
de
Guillaume Musso


4ème de couverture

«Trempée jusqu’aux os et totalement nue, elle est apparue sur ma terrasse au beau milieu d’une nuit d’orage.
- D’où sortez-vous ?
- Je suis tombée.
- Tombée d’où ?
- Tombée de votre livre. Tombée de votre histoire, quoi !»
Tom Boyd, un écrivain célèbre en panne d¹inspiration, voit surgir dans sa vie l’héroïne de ses romans. Elle est jolie, elle est désespérée, elle va mourir s’il s’arrête d’écrire.
Impossible? Et pourtant ! Ensemble, Tom et Billie vont vivre une aventure extraordinaire où la réalité et la fiction s’entremêlent et se bousculent dans un jeu séduisant et mortel... 

Mon avis

C'est le seul livre que j'ai lu de cet auteur à succès. J'avais un apriori plutôt négatif car généralement je ne lis pas ce genre de roman. J'ai bien fait de ne pas rester enfermée dans mes habitudes et mes préjugés, car même si l'écriture est sans surprise, l'histoire elle, est prenante et très bien construite.
C'est une lecture "vacances", mais franchement c'est très sympa à lire !


Quelques extraits ?

"- Tu te rends compte tout de même que tu es en train de te détruire pour quelque chose qui n'existe pas ?
- L'amour, ça n'existe pas ?
- L'amour, ça existe sûrement. Mais toi, tu adhères à cette théorie débile de l'âme sœur. Comme s'il existait une sorte d'emboitement parfait entre deux individus prédestinés à se rencontrer...
- Ah bon, c'est débile de croire qu'il existe peut-être quelqu'un capable de nous rendre heureux, quelqu'un avec qui on aurait envie de vieillir ?
- Bien sûr que non, mais toi, tu crois à autre chose : à cette idée qu'il n'y aurait sur cette Terre qu'une seule personne faite pour nous. Comme une sorte de part manquante originelle dont on aurait gardé la marque dans notre chair et dans notre âme."

"Un peu de toi est entré en moi pour toujours et m'a contaminé comme un poison"

"Je voulais que tu comprennes ce qu'est le vrai courage, au lieu de t'imaginer que c'est un homme avec un fusil à la main. Le vrai courage, c'est de savoir que tu pars battu, mais d'agir quand même sans s'arrêter."

"Vivre dans la fiction n'est pas une solution de long terme, pas plus que de prendre de la drogue ou de se soûler pour oublier sa misère.
On n'y peut rien : à un moment ou à un autre, la vie réelle finit toujours par reprendre ses droits sur l'imaginaire."

Et si...

"Terre des oublis"
 de
Duong Thu Huong

L'auteur

DUONG THU HUONG est née en 1947 au Vietnam, Militante, elle n'a cessé de défendre vigoureusement ses engagements démocratiques, au point finalement d'être exclue du parti communiste en 1990, avant d'être arrêtée et emprisonnée sans procès. Aujourd'hui, elle vit en résidence surveillée à Hanoï.
Son œuvre est publiée dans le monde entier : Terre des oublis est son sixième livre traduit en français. (Sabine Wespieser Editeur)

Extrait de la 4ème de couverture

Alors qu'elle rentre d'une journée en forêt, Miên, une jeune femme du Hameau de la Montagne, situé en plein cœur du Vietnam, se heurte à un attroupement : l'homme qu'elle avait épousé quatorze ans auparavant, dont la mort comme héros et martyr avait été annoncée depuis longtemps déjà, est revenu. Miên est remariée avec un riche propriétaire terrien, Hoan, qu'elle aime et avec qui elle a un enfant. Bôn, le vétéran communiste, réclame sa femme. Sous la pression de la communauté, Miên, convaincue que là est son devoir, se résout à aller vivre avec son premier mari.


Mon avis

Un choc ! Ce livre est une pure merveille. 
L'histoire se déroule sous la forme d'un roman choral à trois voix. Un triangle amoureux, qui n'en n'est pas un, mais qui touche pourtant trois innocentes victimes.
Le lecteur plonge alternativement dans les pensées de chacun des acteurs de cette tragédie et se voit impliqué dans leurs introspections grâce à un jeu d'écriture en italique qui ponctue les paragraphes.
Le "Sergent" est là aussi de temps en temps. Personnage d'ombre, sorti de terre, mort au combat dans les bras de Bôn. Il revient quand son meilleur ami ne parvient plus à faire surface et devient le confident, le conseiller, comme les héros imaginaires le sont pour les jeunes enfants.
Un livre intense donc, dans une période d'après guerre où la majeure partie de la population a pour préoccupation principale de trouver le bol de riz qui nourrira sa famille. Un univers de pauvreté, de dénuement, de prostitution dans un Vietnam encore meurtri des suites de la guerre, mais aussi enfermé dans des principes et des traditions archaïques.
Se pose alors la question du libre arbitre. Peut-on, et doit-on accepter les facéties cruelles du destin ? L'amour ou l'honneur ?
J'ai beaucoup aimé l'approche de l'auteur, car le schéma comportemental et psychologique de chacun des personnages est admirablement bien dépeint.
Chacun des protagonistes m'a touché : Miên pour son admirable abnégation, Hoan pour son comportement digne et exemplaire, et Bôn parce qu'il est probablement celui pour qui la vie s'est montrée la plus sévère et la plus injuste.
Pourtant, je me suis quand même posée cette question : et si... ?

Et si vous lisiez ce livre ? 

 

Quelques extraits

"La femme est un monde mystérieux, incompréhensible. Elle se désintéresse de la logique ordinaire et n'écoute que la voix de son cœur. C'est pourquoi l'homme n'arrivera jamais à sa hauteur... La femme est plus clairvoyante que l'homme sans doute justement grâce à ce fond obscur de son âme où l'intelligence s'arrête, où l'intuition érige ses antennes invisibles mais efficaces."

 "Et pourtant, il lui avait fait l'amour avec condescendance, froideur et mépris comme Miên avec lui maintenant. Il goûtait le fruit amer que la jeune Laotienne avait dû goûter.

"Mon fils, sais-tu quel est le pire ennemi de l'homme ? Ce ne sont ni les barbares, ni les agresseurs, ni les riches malhonnêtes, c'est l'indécence. Et l'indécence, c'est toujours à nous que nous la devons."

"Le pays natal n'a de sens que si on y trouve un toit chaleureux. Là où on trouve ce toit, là est le pays natal."

"Hoan aimait le contact avec un homme qui était exactement son opposé, comme un enfant effrayé par les fantômes adore écouter des histoires de fantômes. C'est peut-être grâce à ceux qui ont un regard et des sentiments différents des nôtres sur la réalité que nous avons la chance de nous remettre en question, de sonder les zones obscures au tréfonds de notre âme, que nous ne voyons jamais tant que nous vivons au milieu des gens qui nous ressemblent."

dimanche 7 juin 2015

Life list...



"Demain est un autre jour"
de Lori Nelson Spielman



La romancière


Lori Nelson Spielman est américaine et vit dans le Michigan. Elle exerce le métier d'enseignante. "Demain est un autre jour" (Life list) est son premier roman.

Après le succès de ce premier roman vendu à plus de 250 000 exemplaires, elle vient de publier le second "Un doux pardon", dont les premières critiques confirment le talent de l'écrivaine et l'engouement de ses lecteurs.





4ème de couverture

A la mort de sa mère, Brette Bohlinger pense qu'elle va hériter de l'empire cosmétique familial.
Mais, à sa grande surprise, elle ne reçoit qu'un vieux papier jauni et chiffonné : la liste des choses qu'elle valait vivre, rédigée lorsqu'elle avait 14 ans. Pour toucher sa part d'héritage, elle aura un an pour réaliser tous les objectifs de cette life list... Mais Brett d'aujourd'hui n'a plus rien à voir avec la jeune fille de l'époque, et ses rêve d'adulte sont bien différents.
Enseigner ? Elle n'a aucune envie d'abandonner son salaire confortable pour batailler avec des enfants rebelles. Un bébé ? Cela fait longtemps qu'elle y a renoncé, et de toute façon Andrew, son petit ami avocat, n'en veut pas. Entamer une vraie relation avec un père trop distant ? les circonstances ne s'y prêtent guère. Tomber amoureuse ? C'est déjà fait, grâce à Andrew, à moins que...

L'histoire commence....



Mon avis


Ce livre m'a beaucoup étonné. Je ne m'attendais pas, pour un premier roman, à une écriture aussi juste, précise et émouvante.
L'histoire commence avec le décès d'une maman... Une maman très proche de sa fille, une maman affectueuse, toujours présente jusqu'au jour où la maladie l'emporte. (et oui, on commence fort côté émotion...)

Même si l'histoire est souvent prévisible et que c'est un peu "cousu de fil blanc" on se laisse bien vite prendre au jeu. J'ai trouvé que Lori Nelson traduisait très bien la relation intense et intime entre la mère et la fille.
C'est plutôt un roman féminin, tendre et divertissant, plein de délicatesse, de bons sentiments et de larmes aussi...
Un livre facile donc, mais qui mérite certainement d'être lu.
Je viens d'acheter le second "Un doux pardon". C'est une preuve de qualité ça non ??


Quelques extraits


"Tu sais, j'attends que tu me parles d'un amour véritable, celui qui interrompt les battements de ton cœur, un amour pour lequel tu serais prête à mourir."

"L’amour est imprévisible. Si on pouvait choisir la personne dont on tomberait amoureux, tu crois que j’aurais choisi une femme qui vit à plus de trois mille kilomètres de chez moi ?"

"En tant que mères, notre tâche n’est pas d’élever des enfants, mais d’élever des adultes."

"Comme chaque personne saine d'esprit, vous êtes en quête d'une relation dans laquelle vous vous sentez protégée, grandie et aimée. Vous vous attendiez à ce que votre père subvienne à ces besoins. Et il le fera peut-être. Mais ces besoins peuvent être comblés par d'autres moyens."