« Un ciel de coquelicots » de Zohreh Ghahremani
(Traduit de l’américain par Marie-Christine
Gamberini )
Editions BakerStreet – avril 2014
Livre que j’ai découvert grâce à Babelio dans le cadre de « masse critique ».
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Revenons à ce qui m’amène aujourd’hui :
le premier roman de Zohreh Ghahremani traduit en français !
Ce qu’en dit la 4ème de
couverture
Dans les années 1960, l’Iran du
chah Mohammad Reza Pahlavi est un pays politiquement divisé. Les failles
sociales et politiques ne peuvent plus être ignorées et la contestation gronde.
C’est dans ce contexte que va naître une belle amitié entre Roya et Shirine,
deux lycéennes que tout sépare. Roya, fille d’une famille de notables, envie
l’indépendance farouche de sa camarade. Mais Shirine garde ses secrets… Chacune
de son côté, et de manière différente, va chercher à comprendre le sens de ce
qui se passe autour d’elle et à définir son propre rôle dans les
bouleversements en cours. Tout au long du roman, elles seront amenées à prendre
des décisions qui peuvent à chaque moment entraîner leur perte.
Le climat menaçant de la crise qui précéda la révolution islamique pèse sur l’existence des personnages de ce roman où contexte politique, cheminement personnel et vie familiale sont inextricablement liés. Un récit poignant, plein de rebondissements et d’émotion, où amitié, poésie, répression, sacrifice et souffrance s’entremêlent. Sur la toile de fond d’une nation contrainte à rompre avec son identité profonde, Un ciel de coquelicots parle de culture, d’histoire et du pouvoir rédempteur de l’amitié et de l’amour.
Le climat menaçant de la crise qui précéda la révolution islamique pèse sur l’existence des personnages de ce roman où contexte politique, cheminement personnel et vie familiale sont inextricablement liés. Un récit poignant, plein de rebondissements et d’émotion, où amitié, poésie, répression, sacrifice et souffrance s’entremêlent. Sur la toile de fond d’une nation contrainte à rompre avec son identité profonde, Un ciel de coquelicots parle de culture, d’histoire et du pouvoir rédempteur de l’amitié et de l’amour.
L’auteure
Zohreh Ghahremani, iranienne
vivant aux Etats-Unis depuis de nombreuses années, est l'auteur de trois romans
dont un en langue persane. Voix de la diaspora irano-américaine, elle a publié
des nouvelles dans de nombreuses anthologies, comme Tremors ou A Year in Ink, et
plus d'une centaine d'articles dans divers magazines américains. Elle a obtenu
le prix One Book, One San Diego 2012, de la Radio KPBS et des bibliothèques de
la ville de San Diego.
Elle est invitée comme conférencière partout aux Etats-Unis. Elle a également enseigné à la faculté dentaire de Northwestern University, près de Chicago, où elle a exercé en cabinet. Elle vit aujourd'hui en Californie. Un ciel de coquelicots est son premier roman à paraître en français.
Elle est invitée comme conférencière partout aux Etats-Unis. Elle a également enseigné à la faculté dentaire de Northwestern University, près de Chicago, où elle a exercé en cabinet. Elle vit aujourd'hui en Californie. Un ciel de coquelicots est son premier roman à paraître en français.
Mon avis
Très contente de cette découverte.
Comme on peut le lire en 4ème de couverture, ce roman est une belle
histoire d’amitié entre deux jeunes Iraniennes issues de milieux sociaux très
différents. Shirine est une musulmane pratiquante, forte, indépendante et
pauvre. Roya, orpheline de mère, qui évolue dans un milieu favorisé, est
condamnée à être essentiellement « la fille de son père », père auquel
elle doit obéir sans concession.
« Le secret d’une véritable amitié consiste à tolérer ce que l’on
ne comprend pas. » (p. 97)
Cependant, ce qui paraît parfois
un peu surprenant et pourtant certainement très juste compte tenu de l’environnement
protecteur autour de la jeune fille, c’est
le détachement de Roya au milieu de tout ce tumulte, de la persécution et la
violence qu’exerce la police secrète du Chah. Dans son récit, elle semble presque touchée « de
loin ». Ce n’est qu’aux trois quarts du livre que j’ai vraiment perçu son
émotion.
Pour conclure, je vous conseille
vivement cette lecture, autant pour l’histoire de Roya que pour l’Histoire du
pays !
Quelques extraits ?
« Pour voir beaucoup de
choses, il faut apprendre à détourner le regard de soi : cette dureté est
nécessaire pour quiconque gravit des montagnes. Mais celui qui cherche la
connaissance avec des yeux indiscrets, comment pourrait-il voir au-delà du
premier plan de quoi que ce soit ? »
« Il existe en chacun de nous une substance unique, commença enfin
mon professeur préféré. Une matière brute
que l’on appelle l’enfant. Pure et impressionnable, assez souple pour être
modelée. Telle l’argile. » Ses mains façonnèrent dans le vide une
masse imaginaire. « Malheureusement,
dans la chaleur du four que nous nommons la vie, cette argile durcit et, avant
d’avoir eu le temps de dire « ouf », on devient l’adulte immuable. »
S’approchant de la fenêtre, il laissa son regard se perdre dans la contemplation
du ciel, suspendu là comme un drap mouillé. «Lorsque l’adulte est mécontent du résultat, il peut revêtir toute une
gamme de couleurs différentes pour déguiser sa véritable identité. Mais, tout
au fond, l’argile durcie conserve sa vraie forme. »
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