lundi 13 juillet 2015

Amours





"Amours"
de Léonor de Récondo
Éditions: Sabine Wespiese
Sortie : janvier 2015


L'auteur

Léonor de Récondo est née en France en 1976.
En plus d'être une violoniste talentueuse elle est aujourd'hui une écrivain reconnue.
Elle a publié en 2010 son premier roman, "la grâce du cyprès blanc" aux éditions "Le temps qu'il fait"

Puis elle change d'éditeur et publie chez "Sabine Wespieser Editeur" successivement en 2012 "Rêves oubliés" et en 2013 "Pietra Viva". 


L'histoire commence...




Mon avis

Une histoire qui peut paraître convenue et déjà vue à la lecture du résumé.
Ce qui pour moi fait la différence c'est incontestablement l'écriture de l'auteure. J'ai aimé la plume franche et directe de Léonor de Récondo,  mais aussi son analyse fine et précise.
Elle a donné vie à des personnages attachants, comme Céleste, la jeune bonne de 17 ans qui possède une force de caractère surprenante. Victoire, l'épouse malheureuse m'a séduite également par son inconstance, sa fragilité et curieusement aussi par sa détermination.
Si la maternité sert de lien entre les différents protagonistes l'enfant est omniprésent, elle n'est que le prétexte à une histoire d'amour qui se tisse en arrière plan.
La musique qui entoure ce livre est bien celle de l'amour. Je vous encourage à lire sa partition !

Résumé de l'éditeur
Nous sommes en 1908. Léonor de Récondo choisit le huis clos d’une maison bourgeoise, dans un bourg cossu du Cher, pour laisser s’épanouir le sentiment amoureux le plus pur – et le plus inattendu. Victoire est mariée depuis cinq ans avec Anselme de Boisvaillant. Rien ne destinait cette jeune fille de son temps, précipitée dans un mariage arrangé avec un notaire, à prendre en mains sa destinée. Sa détermination se montre pourtant sans faille lorsque la petite bonne de dix-sept ans, Céleste, tombe enceinte : cet enfant sera celui du couple, l’héritier Boisvaillant tant espéré.
Comme elle l’a déjà fait dans le passé, la maison aux murs épais s’apprête à enfouir le secret de famille. Mais Victoire n’a pas la fibre maternelle, et le nourrisson dépérit dans le couffin glissé sous le piano dont elle martèle inlassablement les touches.
Céleste, mue par son instinct, décide de porter secours à l’enfant à qui elle a donné le jour. Quand une nuit Victoire s’éveille seule, ses pas la conduisent vers la chambre sous les combles…
Les barrières sociales et les convenances explosent alors, laissant la place à la ferveur d’un sentiment qui balayera tout.

Quelques extraits...
"Victoire s'est levée et a pris un livre dans les rayonnages : Madame Bovary. C'est le premier livre qu'elle a lu après son mariage. Sa mère lui en avait toujours interdit la lecture, la jugeant trop inconvenante pour une jeune fille. Elle s'était empressée de l'acheter à peine mariée, et l'avait dévoré. [...] Quand elle avait entamé la lecture, dans le salon, Anselme l'avait regardée avec des yeux ronds : "Comment peux-tu lire ces balivernes?" Il avait même ajouté : "Ce livre est un ramassis de merde !" Elle en rougit encore."

"Ce premier soir, Victoire s'allonge de profil - tout son corps épouse celui de Céleste, couchée sur le dos, recevant l'enfant. Victoire blottit sa tête dans le cou de la jeune femme, et pose sa main sur son épaule. Tout est incroyablement chaste. Victoire écoute leurs respirations qui se mêlent. Elle est contre ce corps si beau qu'elle a vu dans sa chambre, et puis il y a son odeur, un parfum capiteux et âcre, quelque chose de piquant qui émeut ses narines. La découverte de l'autre."

"Dans la lumière feutrée de chez Maxim's, les amours se font et se défont dans l'indifférence la plus totale. Céleste et Victoire en ont franchi le seuil, passant de l'extérieur bien pensant, à un intérieur où la volupté dévoile la promesse d'une vie où l'on pourrait s'aimer sans contrainte."

1 commentaire:

  1. Je vais bientôt le sortir de ma PAL. j'ai tellement aimé "Pietra viva" que je prends mon temps, l'attente fait partie du plaisir...

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