Le premier été
Anne Percin
Editions La Brune
Née en 1970 à Épinal, Anne Percin vit en Saône-et-Loire où elle partage sa vie entre l’enseignement et l’écriture.
Elle écrit à la fois pour la jeunesse et les adultes.
Elle est notamment l’auteur à succès d’une trilogie pour adolescents, Comment (bien) rater ses vacances.
Mon avis
Cette histoire entre deux adolescentes en vacances chez leurs grands-parents s'annonce comme un roman tendre et léger.
Et Pourtant...
L'écriture d'Anne Percin, belle, limpide comme les yeux des enfants, raconte l'histoire d'une jeune fille pour qui les effluves sucrées des premiers émois et la désinvolture propre à son âge prennent un goût aux accents amers qui engendre progressivement un profond désir de résipiscence. Curieux et injuste mélange où la pureté et l'innocence flirtent avec la honte, la poisse et l'intolérance...
Et Pourtant...
L'écriture d'Anne Percin, belle, limpide comme les yeux des enfants, raconte l'histoire d'une jeune fille pour qui les effluves sucrées des premiers émois et la désinvolture propre à son âge prennent un goût aux accents amers qui engendre progressivement un profond désir de résipiscence. Curieux et injuste mélange où la pureté et l'innocence flirtent avec la honte, la poisse et l'intolérance...
J'ai beaucoup aimé la plume de cette auteure, capable de mêler dans une même phrase poésie et cruauté :
"Comme un blessé, à qui les coquelicots faisaient des blessures en fleurs."
Ce livre est un coup de cœur ! Il me semble tellement difficile de rapporter dans ce billet toute la justesse des émotions que ce roman contient qu'il me paraît bien plus pertinent de vous recommander de le lire... Et puis je n'aime pas trop en dire, c'est si bon de découvrir !
Un passage...
Résumé de l'éditeur
Deux sœurs se retrouvent une fin d'été en Haute-Saône, afin de vider la maison de leurs grands-parents décédés. Depuis longtemps, Catherine, la benjamine, se tient loin de ce village...
Pourtant, chaque coin de rue ou visage croisé fait surgir en elle des souvenirs précis et douloureux. Sa sœur aînée a fondé une famille, elle, non.
Devenue libraire, c'est une femme solitaire. A l'adolescence, déjà, elle passait des heures dans les livres. Mais pour ce qu'elle a vécu ici, l'été de ses seize ans, l'été de sa lecture du Grand Meaulnes, "il n'y a pas eu de mots.
Il n'y en a jamais eu, ni avant, ni après. C'est quelque chose qui ne ressemble à rien d'écrit." Quinze années ont passé, et personne n'a jamais su quel secret la tenaillait depuis tout ce temps, le drame dont elle a peut-être été coupable. C'est une histoire d'innocence et de cruauté que nous raconte Anne Percin. Sensuelle et implacable à la fois, douce-amère comme tous les crève-cœurs de l'enfance.
Quelques extraits...
"Il venait d'apprendre la raison à grands coups de pied dans le cœur. Les leçons de courage sont des leçons de cruauté."
"J'avais perdu le fil qui me tirait vers l'âge adulte. Tu n'étais plus là pour me montrer la voie."