Par ce dimanche d’octobre gris et frais, j’ai envie vous
parler d’un livre que j’ai lu il y a peu de temps : « Le Club des
Incorrigibles Optimistes » de Jean-Michel Guenassia. L’épaisseur de cet
ouvrage peut effrayer au départ, mais les 757 pages se lisent très facilement
tant l’histoire est prenante et les personnages attachants. (Albin Michel - 2009)
L’auteur
Avocat pendant six ans, Jean-Michel Guenassia vit de sa plume en écrivant des
scénarios pour la télévision. Il publie un roman
policier en 1986, Pour cent millions (éditions Liana Lévi, prix
Michel-Lebrun), dont il dit « Je ne le renie pas, ... mais je n'ai pas
donné suite, il me fallait autre chose », puis fait jouer quelques pièces de théâtre, notamment Grand, beau, fort,
avec des yeux noirs brûlants..., en 2008 à Avignon. Son éditeur Albin Michel présente cependant Le Club
des incorrigibles optimistes publié en 2009 (Prix Goncourt des Lycéens) comme
le premier roman d'un inconnu de 59 ans. (source
Wikipédia)
Ce qu’en dit la 4ème de couverture
« Michel Marini avait douze ans en 1959. C’était l’époque
du rock’n’roll et de la guerre d’Algérie. Lui, il était photographe amateur,
lecteur compulsif et joueur de baby-foot au Balto de Denfert-Rochereau. Dans l’arrière-salle
du bistrot, il a rencontré Igor, Léonid, Sacha, Imré et les autres. Ces hommes
avaient passé le Rideau de Fer pour sauver leur peau. Ils avaient abandonné
leurs amours, leur famille, trahi leurs idéaux et tout ce qu’ils étaient. Ils s’étaient
retrouvés à Paris dans ce club d’échecs d’arrière-salle que fréquentaient aussi
Kessel et Sartre. Et ils étaient liés par un terrible secret que Michel
finirait par découvrir. Cette rencontre bouleversa définitivement la vie du
jeune garçon. Parce qu’ils étaient tous d’incorrigibles optimistes. »
Mon avis
Ce que j'ai particulièrement aimé, c'est la diversité des thèmes abordés dans ce livre : l'amour,
l'amitié, la famille, la guerre d'Algérie, le communisme, la propagande, les
exilés Russes, le bac, le baby-foot, les échecs, la photographie, le deuil, la
lecture, la poésie... et j'en oublie !
Dans l’ambiance des années 60, le jeune Michel, émouvant et très mature du haut de ses 12 ans, s’intègre petit à petit dans ce cercle composé d’immigrés d'Europe de l'Est. Il sympathise très vite avec ceux devenus aujourd’hui des apatrides.
On traverse tour à tour la vie de chacun des protagonistes pour découvrir les raisons qui ont motivées leur fuite et leur présence dans l’arrière-salle de ce café populaire.
Dans l’ambiance des années 60, le jeune Michel, émouvant et très mature du haut de ses 12 ans, s’intègre petit à petit dans ce cercle composé d’immigrés d'Europe de l'Est. Il sympathise très vite avec ceux devenus aujourd’hui des apatrides.
On traverse tour à tour la vie de chacun des protagonistes pour découvrir les raisons qui ont motivées leur fuite et leur présence dans l’arrière-salle de ce café populaire.
Ce livre est un véritable nid d’émotions et d’humanité. Je
vous recommande vivement cette lecture.
Un petit extrait pour vous donner envie ?
"C'est Staline, un matin, il se lève. Il fait très beau. Il s'adresse au
soleil : Soleil, dis-moi qui est le plus beau, le plus intelligent, le
plus fort ? Le soleil n'hésite pas une seconde : C'est toi ô Staline,
lumière de l'univers! A midi, Staline remet ça : Dis-moi Soleil, qui est
le plus brillant, le plus génial, le plus remarquable homme de tous les
temps? Le soleil confirme : C'est toi ô immense Staline. Avant le
dîner, Staline ne peut résister au plaisir de redemander au soleil qui
est le meilleur communiste du monde. Le soleil lui répond : T'es qu'un
malade, Staline, un psychopathe, un fou furieux et je t'emmerde,
maintenant je suis passé à l'Ouest ! "
Allez, un second pour vous convaincre !
"Tu ne décides pas d'aimer ou d'oublier. C'est une idée qui ne t'abandonne jamais. Le jour, je vis avec elle et la nuit quand je me réveille, c'est à elle que je pense. Je suis amoureux comme au premier jour.
Tu peux te lasser d'une femme, en vouloir une autre. Ce n'est pas de l'amour, c'est du désir. Parce que l'amour, le vrai, c'est intellectuel."
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