de
Priyamvada N. PURUSHOTHAM
Priyamvada N. PURUSHOTHAM
L'auteure
Mon avis
Quelle belle découverte ce roman qui se lit un peu comme un journal ou un docu-fiction, car il contient de nombreux détails de la vie quotidienne des indiens et leurs habitudes culinaires, mais aussi sur les nombreuses religions présentes en Inde.
A l'instar de Simone de Beauvoir et de Jean-Paul Sartre, Mrinalini, jeune femme gynécologue, entretien une relation épisodique et libre avec Sid dans un pays où la femme est très loin d'être l'égale de l'homme et au sein duquel les bébés de sexe féminin ne sont pas souvent les bienvenus. Passionnée par son métier qu'elle conçoit bien au-delà de la pratique de simples actes médicaux, Mrinalini s'intéresse de près à la vie de ses patientes qui sont pour bon nombre d'entre elles, prisonnières d'un mari, d'une religion, d'une belle-mère acariâtre ou d'une burqa...
J'ai beaucoup aimé l'écriture de cette jeune romancière, que j'ai pourtant trouvée parfois un peu inégale. Son récit est limpide, son implication et son émotion palpables. Un livre à découvrir !
Extrait de la 4ème de couverture
Jusqu’à ce cours de sciences naturelles où il lui a fallu disséquer une grenouille, Mrinalini avait décidé de devenir actrice, mais cette expérience a suscité en elle une tout autre vocation : elle sera médecin et mettra des enfants au monde.
Après des années d’études à Delhi puis en Angleterre, Mrinalini retourne à Madras afin d’y ouvrir une clinique de gynécologie. C’est à travers son récit que le lecteur fait connaissance avec six de ses patientes aux origines, âges et aspirations différents.
De l’infanticide des filles au viol, ou à l’avortement, c’est sous le signe de la sensibilité mais non sans humour que ce premier roman se confronte, avec une fraîcheur de ton inédite, aux graves questions de société qui affligent en profondeur l’Inde contemporaine.
Quelques extraits
"On frappe à la porte, la première patiente vient d'arriver. D'autres suivent, et puis d'autres, telles des fourmis dans un pot de miel. Elles écartent les jambes et m'adressent un regard d'espoir ; j'aimerais, ô combien j'aimerais pouvoir leur donner des ailes"
"A l'âge de quinze ans, je serais mariée à un marchand qui en aurait trente. Je porterais ses enfants. Nous habiterions dans un deux-pièces avec sa mère et ses frères. Je serais la main qui fait se balancer le berceau, le sein qui nourrit les enfants et le vagin qui rend tout possible.
Je ne serais rien du tout."
"Aristote a écrit que la femelle est femelle en vertu d'un certain manque de qualités et que nous devrions considérer le sexe féminin comme affligé d'un défaut par nature. Il pensait également que la terre était immobile et au centre de l'univers"
"En regardant ce corps juvénile immobile sur lequel opéraient mes mains gantées, j'eus la sensation que je lui enlevais sa féminité, que je lui volais ses entrailles avant même qu'elle ait fait l'amour pour la première fois. Mais je me rends compte maintenant que j'avais tort ; tout lui retirer ne l'empêcherait pas d'être femme, une femme vivante et pensante, car ce que nous sommes se trouve à l'intérieur de notre tête et non de notre corps."
Après des années d’études à Delhi puis en Angleterre, Mrinalini retourne à Madras afin d’y ouvrir une clinique de gynécologie. C’est à travers son récit que le lecteur fait connaissance avec six de ses patientes aux origines, âges et aspirations différents.
De l’infanticide des filles au viol, ou à l’avortement, c’est sous le signe de la sensibilité mais non sans humour que ce premier roman se confronte, avec une fraîcheur de ton inédite, aux graves questions de société qui affligent en profondeur l’Inde contemporaine.
Quelques extraits
"On frappe à la porte, la première patiente vient d'arriver. D'autres suivent, et puis d'autres, telles des fourmis dans un pot de miel. Elles écartent les jambes et m'adressent un regard d'espoir ; j'aimerais, ô combien j'aimerais pouvoir leur donner des ailes"
"A l'âge de quinze ans, je serais mariée à un marchand qui en aurait trente. Je porterais ses enfants. Nous habiterions dans un deux-pièces avec sa mère et ses frères. Je serais la main qui fait se balancer le berceau, le sein qui nourrit les enfants et le vagin qui rend tout possible.
Je ne serais rien du tout."
"Aristote a écrit que la femelle est femelle en vertu d'un certain manque de qualités et que nous devrions considérer le sexe féminin comme affligé d'un défaut par nature. Il pensait également que la terre était immobile et au centre de l'univers"
"En regardant ce corps juvénile immobile sur lequel opéraient mes mains gantées, j'eus la sensation que je lui enlevais sa féminité, que je lui volais ses entrailles avant même qu'elle ait fait l'amour pour la première fois. Mais je me rends compte maintenant que j'avais tort ; tout lui retirer ne l'empêcherait pas d'être femme, une femme vivante et pensante, car ce que nous sommes se trouve à l'intérieur de notre tête et non de notre corps."
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