dimanche 25 octobre 2015

Les fantômes sont moins lourds à porter...



Le train des orphelins
de
Christina Baker Kline

Editions BELFOND - Octobre 2015


L'auteur


Auteur de cinq romans et d'essais, c'est avec "Le train des orphelins, inspiré de l'histoire familiale de son mari, que Christina Baker Kline s'est révélée au public. Près de deux millions d'exemplaires vendus dans le monde, dans le top des ventes aux USA depuis deux ans, "Le train des orphelins est son premier livre à paraître en France." (éditions Belfond)






Extrait de la 4ème de couverture

Entre 1854 et 1929, des trains sillonnaient les plaines du Midwest avec à leur bord des centaines d'orphelins. Au bout du voyage, la chance pour quelques-uns d'être accueillis dans une famille aimante, mais pour beaucoup d'autres une vie de labeur, ou de servitude. 



L'histoire en quelques mots et mon avis...

1929 - Niamh, petite orpheline irlandaise expatriée aux cheveux roux flamboyants, passagère parmi tant d'autres enfants de ce "train des orphelins", parcourt un chemin bien plus escarpé et endure un destin beaucoup moins pétillant que celui "d'Anne, héroïne du livre de Lucy Maud Montgomery "Anne... la Maison aux pignons verts.

2011 - Molly, dix-sept ans, placée en famille d'accueil dans le Maine, doit effectuer des heures de travail d'intérêt général pour avoir volé un vieux livre dans une bibliothèque.
Niamh (devenueVivian), âgée aujourd'hui de plus de quatre-vingt-dix ans, propose à Molly de l'aider à ranger son grenier pour s’acquitter de sa dette. Les objets entassés depuis des années dans les cartons ravivent les souvenirs de la vieille dame... 

J'ai tellement aimé cette histoire que je pourrais la lire une seconde fois si je n'avais pas une PAL qui ne cesse de s'accroître. L'écriture de Christiana est agréable, fluide, juste. 
Même si cette fiction est terriblement émouvante, qu'elle flirt avec la misère humaine, la pauvreté et la crasse, l'histoire n'est ni mièvre ni pathétique. L'alternance entre deux époques rend la lecture encore plus dynamique et donne, au fil des pages, de plus en plus de corps aux personnages. Je suis toujours fascinée par ces auteurs talentueux, capables d'une telle prouesse.
Mais, que vais-je lire après ça ?



Quelques extraits...

"De même qu'avec Carmine et Dutchy lors du voyage en train, ce petit groupe de femmes est devenu, en quelque sorte, ma nouvelle famille. Comme un poulain abandonné qui se blottirait contre des vaches dans l'étable, peut-être ai-je juste besoin de sentir que j'ai une place quelque part."

"Seule la croix irlandaise de ma grand-mère, que je ne retire que rarement, me lie à mon passé. En grandissant, je finis par m'apercevoir que ce souvenir m'a été donné par une femme qui a mis sur un bateau, avec toute sa famille, son fils unique, sachant fort bien qu'elle ne les reverrait sans doute jamais plus."

Note de l'auteur sur l'origine du livre






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